PELERINS..ET.. PELERINAGES...Que cherchent-ils ?

Publié le par Janus126






L'ESSOR DU PELERINAGE MEDIEVAL

C'est la rencontre du voyage de dévotion sur les Lieux Saints et du
culte des reliques, né à Rome sur la tombe des apôtres, avec la
tradition antique du pèlerinage thérapeutique qui confère sa
spécificité au pèlerinage chrétien.


En Gaule, Martin de Tours est à l'origine du mouvement: au VI ème siècle,
Grégoire de Tours fait le récit des miracles survenus sur la tombe du saint
( Saint-Martin ) dans ses Libri miraculorum.
L'an Mil voit l'apogée des pèlerinages de Jérusalem et de Rome et la
multiplication des sanctuaires thérapeutiques.


C'est seulement à partir des XIè et XIIè siècles que le siège épiscopal de
Saint-Jacques de Compostelle, d'abord pèlerinage régional de Galice,
attire des pèlerins d'autres contrées et apparaît comme le modèle du
pèlerinage médiéval.

La fin du Moyen-âge voit le développement de nouvelles pratiques:
pèlerinages judiciaires et dévotion aux sanctuaires de la Vierge.


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V
Lorsqu'à la fin du XIIe siècle, cette ville retomba au pouvoir des musulmans, ceux-ci continuèrent à accepter les pèlerins chrétiens qui étaient et sont encore une source de profits pour eux, tandis qu'en les refusant, ils eussent surexcité l'animosité de toute la chrétienté. <br /> En Occident comme en Orient, le clergé s'évertua à multiplier les pèlerinages qui étaient pour les églises une excellente source de revenus. Les nombreux voyages des pèlerins à des sanctuaires situés en des endroits si divers sont un des facteurs les plus importants du perpétuel échange d'idées qui s'opérait au Moyen âge entre des peuples même fort éloignés et dont la diffusion des formes d'art reste la preuve. Les pèlerinages furent, trop souvent, à la fin du Moyen âge surtout, un moyen par lequel la cupidité du clergé abusa de la naïveté parfois extrême des fidèles. Erasme donne de ces abus, dans ses Colloques familiers, un tableau aussi mordant qu'exact, car tous les détails en sont empruntés à la réalité et l'on en reconnaît la provenance. D'autre part, pour bien des fidèles dont la foi n'était pas sans alliage, les pèlerinages furent de simples voyages d'agrément : au XVe siècle, "les Quinze Joyes de Mariage "les dépeignent comme une grande cause d'infortune pour les maris. <br /> <br /> Les relations de pèlerinages forment une branche très importante et très précieuse de la littérature du Moyen âge : les pèlerins les plus intelligents notèrent souvent par écrit les curiosités naturelles et artistiques, l'histoire, les moeurs des pays qu'ils traversaient ou exploraient. <br /> Les souvenirs de pèlerinage occupent une grande place dans l'histoire de l'art : dans toute l'Europe, des églises rondes ont été bâties sur le modèle du Saint-Sépulcre de Jérusalem .A la même époque, ce même pèlerinage et quelques autres donnaient lieu à toute une industrie de plombs et d'étains historiés que les pèlerins rapportaient comme souvenirs et dont nous avons conservé un grand nombre. On les appelle enseignes de pèlerinage. Enfin, les coffrets et les étoffes d'Orient se sont répandus à profusion par cette voie en Occident où ils ont suggéré des imitations nombreuses....<br /> Bonne et douce soirée Denis ...<br /> BisouS . Véro .
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V
suite ....<br /> Beaucoup de pèlerinages chrétiens, correspondent également à des manifestations rituelles pré-chrétiennes et réinvesties d'une nouvelle signification. Marignan, par exemple, a démontré que le concours des malades au tombeau des saints est une continuation directe des pratiques du culte d'Esculape. <br /> Les pèlerinages aux lieux saints ont eu les plus grandes conséquences dans l'histoire : ils ont mis en contact perpétuel depuis le milieu du IVe siècle l'Occident avec l'Orient; ils ont aidé à nouer des relations commerciales; et en amenant les clercs instruits et artistes de l'Occident à visiter le Levant, ils ont provoqué en Europe occidentale des importations nombreuses d'art byzantin. Les entraves que les musulmans voulurent apporter au XIe siècle aux pèlerinages de terre sainte furent la cause déterminante des croisades; les pèlerinages furent ensuite une des principales sources de revenus du royaume de Jérusalem.
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V
Bonjour Denis Très beaux articles sur l'essor du pèlerinage médiéval .Je vais être bavarde ...Entre Le Moyen-Âge et moi,c'est une très longue histoire d'amour... L'essor du pèlerinage fait parti intégrante de cette époque de notre histoire . Le pèlerinage est défini par Erasme comme "peregrinatio religionis ergo". C'est tout voyage entrepris peur vénérer un objet ou un endroit consacré; en pratique, ils ont pour but d'obtenir des grâces, souvent des guérisons. Les pèlerinages sont aussi anciens que les religions. Pour l'Islam, le pèlerinage à la Mecque est l'une des cinq obligations imposées au croyant, mais il n'est qu'une adaptation d'un pélerinage qui existait déjà à l'époque pré-islamique.
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